Décès Lucien Jourdain

Nous apprenons le décès de Lucien Jour­dain, prési­dent de l’ESC XV entre 1978 et 2000.

Allocution de Jean-Claude Collin (extrait)

Lucien Jour­dain est et restera notre « Prési­dent d’Honneur ». Pour cet homme que nous avons bien con­nu, « Hon­neur » n’était pas un vain mot. C’était une éthique de vie, un com­porte­ment, une façon de faire, bref, une ligne de con­duite à suiv­re et à méditer.

Lucien est arrivé dans notre club vers les années de la guerre et se con­sacrait en tant que joueur ou il excel­lait, au bas­ket déjà en vogue pour l’époque.
La preuve en est, l’équipe 1re mas­cu­line de l’ES XV dont il fai­sait par­tie (avec son ami Georges Brizou qui fut prési­dent plus tard) devint cham­pi­onne de Paris en 1946.

Il organ­isa le 1er déplace­ment à l’étranger, en Suisse, avec son équipe en 1949.
Un évène­ment pour l’époque.

En 1950, il créa une école de bas­ket pour jeunes et se con­sacra en tant qu’entraineur à ce sport qu’il aimait.

En 1952, il devint secré­taire général du club avec pour prési­dent son ami Brizou. Il le restera quelques années avant de pass­er à la nata­tion dont il restera respon­s­able pen­dant 30 ans et même pen­dant sa prési­dence.

Il fut aus­si un des mem­bres émi­nents du comité de Paris FSGT, ou il con­sacra un grand nom­bre d’heures en com­pag­nie d’un autre « Prési­dent d’Honneur » :
Addy Fuch (père de l’actuel secré­taire général du comité de Paris).

C’est en 1978 qu’il fut élu prési­dent de l’ESC XV, suc­cé­dant à Georges Brizou. Une prési­dence de 22 années bien rem­plies et pleines d’innovations.

Ses qual­ités de dirigeant ont accéléré le développe­ment du club et des sec­tions.

C’est en 1979 qu’il m’a con­va­in­cu de ren­tr­er au comité directeur. J’étais entré au club en tant qu’élève en 1963. Il nous a tout appris, à Nicole et à moi (à bien d’autres aus­si…).

Les années pas­sant, c’est en l’an 2000 après 22 ans de bons et loy­aux ser­vices qu’il lais­sa la prési­dence vacante sachant que j’étais prêt pour le rem­plac­er. Il nous lais­sa un héritage riche en moyens matériel et surtout « humain ».

Il res­ta un bon moment à Paris mais la san­té de sa femme Jacque­line l’obligera à par­tir en mai­son de retraite ou il coula des jours (à peu près) heureux. C’était un véri­ta­ble cou­ple Jacque­line et ‘’Lulu’’, jamais séparé (déplace­ment en province, à l’étranger, dans les fêtes, etc.).

Nous lui avons fait une belle fête lors de sa remise de « Médaille d’Or de la Jeunesse et des Sports », voilà main­tenant quelques années. Nous lui avons aus­si dédié « le Chal­lenge Lucien Jour­dain » pour les com­péti­tions de nata­tion FSGT.

Depuis 2000 il a tou­jours suivi la vie du club car je lui envoy­ais régulière­ment les comptes-ren­du des comités directeurs ain­si que les PV des assem­blées générales.
Il téléphonait par­fois pour avoir des pré­ci­sions.

« Lulu » (tout le monde l’appelait ain­si), Lulu, tu nous man­queras, mais ta voix réson­nera tou­jours en nous, surtout dans les moments où l’on doit pren­dre une déci­sion !